Sam SZAFRAN (1934-2019) L'escalier, 1980 Pastel... - Lot 178 - Néo Enchères

Lot 178
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25000 - 35000 EUR
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Sam SZAFRAN (1934-2019) L'escalier, 1980 Pastel... - Lot 178 - Néo Enchères
Sam SZAFRAN (1934-2019) L'escalier, 1980 Pastel sur papier signé en rouge en bas à droite 34 x 20 cm (à vue) Encadrement moderne Cette œuvre va figurer au catalogue raisonné de Sam Szafran actuellement en cours de préparation par Julia Drost. Rapport de condition disponible sur demande à l'adresse : contact@neo-encheres.com Une copie de la facture d'achat pourra être présentée à l'acquéreur. PROVENANCE Collection Eric et Doris BEYERSDORF puis collection particulière parisienne. BIBLIOGRAPHIE - Collection Eric et Doris BEYERSDORF, n°188, pp. 194 - Pour une œuvre d’une composition quasi-identique mais avec un cadrage plus large que notre tableau, voir suivant : Julia DROST et Werner SPIES, Sam Szafran, FEI (exposition du musée Max Ernst de Brühl), 2010 : voir n°38, pp. 103 (vers 1980) NOTICE « J’ai toujours vécu dans les escaliers ». Dans sa première série des escaliers (1973-1980), Sam Szafran exploite la structure hélicoïdale et la déformation des espaces dans une vision anamorphique, tel un habitant inquiet observant le va-et-vient de l’immeuble à travers un judas. Dans une volonté de transposer à la fois l’extérieur et l’intérieur de la vue, il aplatit et soumet l’espace à son tableau. Il y place quasi systématiquement un homme vêtu d’un costume bleu ciel, descendant les étages en contrebas, témoin et victime de cette distorsion hélicoïdale, silhouette fantomatique rappelant à la fois l’errance et la présence. Ce grand échalas, un homme fondu dans la masse rappelle que le lieu n’est pas désert ; serait-il un simple innocent ou un futur dénonciateur ? Rappelons que Sam Szafran, fils d’émigrés juifs polonais a échappé à la Rafle du Vel d’Hiv et a vécu de manière très précaire, caché à la campagne entre 1940 et 1944 avant de se faire arrêter et déporter à Drancy avant la libération par les Américains. L’escalier, seul point d’accès à une éventuelle cachette tout en étant un lieu de passage, est pour lui une source d’inquiétude mais également le seul échappatoire possible. Dans ses escaliers, Szafran dispose régulièrement une porte noire à mi-hauteur, sorte de « station inévitable d’une initiation » faisant référence à cet épisode douloureux. Ce traumatisme de la Seconde Guerre mondiale a bouleversé Szafran, a gâché son enfance et l’oriente vers une production très introspective et solitaire de sa vie. En effet, Szafran se désintéresse du monde dans lequel il vit et de ses débats. Il n’aime pas voyager, il souffre de vertige et quitte rarement son atelier. Ce lieu que tout le monde fréquente lui sert alors d’exutoire à ses peurs. Au cours des expositions autour de Sam Szafran, un parallèle est mis en lumière par différents auteurs entre la vue, la musique et le thème de l’escalier. Chaque marche compose une partition, quelque chose qui s’additionne et forme un tout unique à l’instar d’un spectre chromatique ou d’une composition de musique. La musique passionne Szafran et il se plaît à évoquer les crescendos et les nuances d’une gamme. À la fin de sa seconde série d’escaliers, Szafran concrétise son cheminement et son acceptation en réduisant l’escalier à la ligne de la rampe et de quelques éléments sur un fond uni et qui s’apparente sans aucune mégarde possible à une note de musique d’un point de vue graphique.
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